Il était une fois. C’est ainsi que commence généralement une histoire passée. En plein confinement, je me prends à écrire à l’imparfait pour imaginer que, bientôt, nous vaincrons ce coronavirus qui sévit en France et dans le monde entier. Je me prends à écrire à l’imparfait pour imaginer que cette période inédite nous aura servi à réfléchir et à prendre conscience que nos modes de vies actuels ne sont peut-être pas idéaux. Cet article est une ode à l’imaginaire, une ode à l’espoir.
Comment lutter en temps de guerre ?
Lundi 16 mars 2020, le président de la République française, Emmanuel MACRON, prononça des mesures d’urgence pour ralentir la propagation du coronavirus Covid-19 en France. A de multiples reprises, il a parlé de “guerre”. Pour la génération Y dont je fais partie, la guerre est un terme qui me paraît aussi lointain que les manuels d’histoire. Pour la génération de nos grands-parents, la résonance est bien plus douloureuse.
Combattre le virus à la française !
L’ennemi est connu : le Covid-19 ! Rapide, mortel et pour l’instant invincible.
Le solutions : généraliser les gestes barrières et le confinement.😷😷
Seulement quelques jours avant ce 16 mars, on nous incitait à nous rendre aux urnes pour exercer notre devoir civique. Alors comment aurais-je pu imaginer que le confinement guettait ? Impossible ! D’ailleurs, pour dire vrai, beaucoup d’entre nous pensions que ce coronavirus n’était rien d’autre qu’une grippe comme on en connaît chaque année. Alors pourquoi faire autant de tapage médiatique ?
Et puis, l’annonce a sonné : les enfants n’iront plus à l’école ! Et chacun est exhorté de #resteràlamaison ! Chacun mais pas tout le monde ! Car dans le même temps, le gouvernement nous demande de continuer à travailler. Les maisons de presse restent ouvertes comme si acheter son journal représentait une urgence vitale. 😒
Au delà des annonces parfois dissonantes, l’essentiel est là ! Nous allons lutter collectivement pour vaincre cet ennemi nommé Covid-19. Oui, tous ensemble, nous allons œuvrer pour notre bien le plus cher : notre santé !
Nos armes
Pour lutter, nous devons être armés. Face à cette guerre sanitaire, sont d’une absolue nécessité le matériel (masques, gants, médicaments) et les Hommes (soignants, chercheurs, et NOUS TOUS).
Chacun d’entre nous, à sa manière, peut participer à cette lutte :
- Les soignants sont chaque jour aux côtés des malades qu’ils soient atteints du Covid-19 ou de toute autre maladie d’ailleurs ;
- Les chercheurs tentent de trouver un vaccin, un médicament qui puisse sauver des vies ;
- Et nous tous. En restant chez nous, en limitant nos déplacements, en développant la solidarité avec nos voisins, en faisant école à la maison, en prenant des nouvelles de tous ceux qui nous sont chers, en appliquant scrupuleusement les gestes barrières.
Que faire durant le confinement ?
Pour ceux qui se rendent au travail
Les télétravailleurs
La France découvre que le télétravail est un formidable outil qui répond à nos problématiques de société moderne. Il aura fallu que nous soyons touchés par le coronavirus pour que l’Etat incite les entreprises à y recourir de façon large et généralisée. Bien sûr, télétravailler nécessite des adaptations. Mais, je vois là, de magnifiques opportunités pour notre futur.
Télétravailler signifie :
- moins de déplacements donc moins de pollution ;
- une baisse de la consommation de carburants donc des économies ;
- moins de temps passé dans les transports donc moins de stress et plus de temps pour notre vie privée ;
- …
Si la mise en place peut demander un temps d’adaptation, le télétravail peut véritablement agir à la fois pour notre bien-être et celui de notre planète. Et si le Coronavirus était une chance de voir se développer le télétravail ?
Les personnes seules
En ces périodes de confinement, certains d’entre nous se sentent encore plus isolés qu’à l’accoutumée. La solitude touche aussi bien les personnes dites âgées, les étudiants, les célibataires. Ne pas pouvoir se voir ne signifie pas pour autant oublier. Appelons-nous, skypons-nous, écrivons-nous… Prenons le temps de prendre des nouvelles. Et pour les personnes qui n’ont pas l’habitude d’utiliser les outils numériques, je partage cette belle initiative, la télécommande Sunday qui permet de visionner sur la télé des photos ou vidéos envoyées par nos proches.
Pour ceux qui ont des enfants
Qui dit confinement, dit école à la maison ! C’est inédit. Tous les professeurs font cours à distance et transmettent les exercices en version numériques. Chacun s’adapte : le corps enseignant comme les parents qui s’improvisent “teachers”. Nous devons ensemble assurer la continuité pédagogique. On l’oublie parfois mais le homeschooling est une pratique qui existe déjà en France comme dans le monde. En 2018, elle concerne 0.3 % des 6-16 ans en France contre 4 % aux Etats-Unis. Le Unschooling signifie que “vivre c’est apprendre, apprendre c’est vivre”. Les familles unschoolers souhaitent que leurs enfants aient confiance en eux et découvrent par eux-mêmes leurs passions.
Pour vous aider à faire école à la maison
Ceci étant dit, il n’est pas toujours simple de faire classe à nos enfants. Je vous propose donc quelques pistes pour diversifier les sources de savoir :
- Lumni : des contenus vraiment bien réalisés sous forme de vidéos de la maternelle au lycée.
- Pour ceux qui préfèrent de brèves capsules sur Facebook, je recommande de suivre Jamy Gourmaud. Vous savez : Jamy de l’émission C’est pas sorcier.
- Si vous recherchez des histoires du soir pour vos enfants, France Inter propose une série de contes en podcasts.
- Le réseau Canopé met à disposition des ressources pédagogiques pour travailler à la maison.
- Pour initier les enfants aux sciences sous forme de jeux : Éducatout.
Comment s’organiser pour faire école à la maison ?
Chaque famille gère comme elle le peut. Certains d’entre nous continuent à travailler (soit sur leur lieu de travail soit en télétravail). Ce qui signifie qu’il faut réussir à trouver une organisation afin que chaque membre de la famille puisse remplir ses obligations professionnelles ou d’apprentissage.
On ne va pas se mentir : télétravailler avec nos enfants à la maison n’est pas simple ! C’est pourquoi, la clé de réussite réside dans l’autonomisation de nos enfants.
Voici une organisation qui peut aider :
- Préparer le programme des leçons et devoirs à réaliser pour le lendemain (sur un tableau, un papier ou sur smartphone),
- Etablir un rituel quotidien afin que chaque enfant sache comment sera composée sa journée. Quelle sera la place des gestes habituels (se nourrir, se laver…), des apprentissages scolaires, des temps libres et des temps de repos. Il s’agit vraiment de noter les horaires de chaque temps pour que l’enfant s’habitue et devienne autonome. Le confinement risquant de durer…rien ne vaut un rituel pour que nos enfants se sentent bien.
- Se rendre disponible pour les questions et corrections. Proposer à l’enfant de lister ses interrogations, d’essayer de trouver lui-même les solutions et de ne faire appel à vous qu’à partir de 3 interrogations. Ainsi, il s’habituera à chercher seul. Il sera d’autant plus fier de lui.
- Se rendre disponible pour des temps de récréation avec votre enfant. Étant éloigné de ses amis, l’enfant aura besoin de partager des temps de jeux avec vous. Oui, je sais…pas forcément génial de construire des Légo. Mais, dites-vous que 20 minutes passées à jouer avec votre enfant sera d’un énorme réconfort psychologique pour lui. Sans compter les nouveaux liens que vous tissez avec lui.
- Rendre nos enfants acteurs de la vie quotidienne en leur demandant de participer à la vie de la maison. Ranger, débarrasser… chacun doit y mettre du sien pour que le quotidien se passe bien.
Divertissements pour les enfants
Les apprentissages sont importants mais il ne faut pas oublier de s’aérer l’esprit. Oui, le divertissement est nécessaire au bon développement de nos enfants.
Selon que l’on habite en appartement ou en maison, que l’on ait un jardin ou pas, les solutions de divertissements sont forcément différentes.
Voici quelques pistes :
- C’est le moment pour les enfants de prendre conscience de tout ce qu’ils ont dans leur chambre : jouets, jeux de société, figurines… Ils redécouvriront probablement des trésors avec lesquels ils ne jouaient plus !
- Les activités manuelles. Idéales pour la motricité fine, la créativité, la manipulation de matières, et l’estime de soi. Quoi de plus valorisant que de faire soi-même. Le site Mômes propose par exemple de réaliser un mini jardin avec des coquilles d’œufs.
- Sensibilisation au développement durable par le jeu. Drôle de planète propose des activités fun et pédagogiques pour aborder avec les enfants toutes les thématiques de l’environnement : l’eau, l’air, les déchets, le circuit-court, le consommer local…
- Hum les bonnes recettes à réaliser avec nos enfants. J’adore les fiches recettes de C-monetiquette.
- Pour les grands, les ados, les étudiants ou pour accompagner nos jeunes enfants dans leurs heures de dessin, voici un site génial Justcolor. Différentes galeries sont proposées pour tous les goûts.
- Pour ceux qui ont la chance d’avoir un jardin, quoi de mieux que de faire des plantations, jouer au ballon, au badminton, créer des cabanes, dessiner une marelle au sol… Retrouvez des idées classées par âge ici.
- Pour leur apprendre la concentration et à garder leur calme, je ne peux que vous suggérer de leur faire découvrir la méditation, la sophrologie ou le yoga avec des tutos sur Youtube https://www.youtube.com/watch?v=WnxOoifQ398
- Lire et découvrir de nouveaux magazines, direction cafeyn où sont proposés 1600 journaux et magazines.
- Regarder les fabuleux dessins animés des studios Ghibli sur Netflix.
Pour nous tous
En période de difficulté, il est absolument nécessaire de se recentrer sur du positif. Cette guerre contre le coronavirus est un événement d’une intensité extrême. Médicalement, socialement, économiquement, les conséquences sont rudes. Alors, pour ne pas sombrer, il faut agir sur ce qui est possible. En l’occurrence, l’un de nos seuls ressorts personnels est d’affronter la situation en retrouvant des plaisirs simples. Ces fameux petits plaisirs à apprécier.
L’occasion d’en profiter pour faire ce que nous n’avons jamais le temps de faire ?
- prendre des nouvelles ;
- classer ses papiers ;
- ranger ses placards ;
- vider le garage ;
- faire 30 minutes de renforcement musculaire ;
- lire la pile d’ouvrages qui attendent ;
- débuter l’écriture d’un journal intime. L’occasion de confier ses émotions, états d’âme, manière de gérer cette situation… ;
- découvrir des séries et films ;
- écouter de la musique ;
- débuter son potager. Ce qui est également possible en appartement.
- découvrir l’art thérapie comme expression de soi. Une façon de lâcher prise et pourquoi pas d’apprendre à mieux se connaître ;
- tout simplement respirer. Vraiment respirer et ne pas être en apnée car pressé par le temps !
- partager les articles des Merveilleuses-Jacquelines 😉 ;
- bien sûr toutes les activités proposées aux enfants sont réalisables par les adultes ;
- ou tout simplement ne rien faire.
Et si le coronavirus était un signe ou une chance ?
Covid-19, miroir de l’état du poumon de la planète et de nos propres poumons ?
J’ai choisi de vous livrer un texte écrit par mon amie Nadège. Celui-ci invite à la réflexion.
“Et si le coronavirus était un avertissement de l’Univers pour une prise de conscience urgente et nécessaire par l’humanité?
- On s’est attaqué aux poumons de la Terre (forêt amazonienne, réchauffement climatique…) = le virus s’attaque à nos poumons.
- La Chine, premier pollueur mondial = premier pays touché. Depuis la quarantaine, la Terre reprend son souffle.
- Peu de mesures prises contre l’empreinte carbone des transports aériens et terrestres = le virus contraint l’arrêt (avions au sol, croisières annulées…).
- Société de surconsommation = les commerces, les bars, restaurants, lieux de loisirs fermés.
- Un rythme quotidien effréné (boulot, maison, avoir et faire toujours plus et plus vite) où l’on en oublie de faire attention aux siens et de vivre au présent = confinement général, écoles fermées, une pause dans le temps.
Alors peut-être est-il temps de prendre du recul et de réfléchir vraiment au message de ce virus ?
Se reconnecter aux sources, à la nature, à soi-même et à son propre intérieur, inspirer à pleins poumons, prendre le temps, ici et maintenant, s’émerveiller à nouveau des petites joies du quotidien entouré des siens, vivre simplement et pleinement, avec le plus de légèreté possible, être en harmonie avec soi-même et la nature…
Si nous prenons enfin conscience que nous devons respecter nos poumons et ceux de la Terre, alors, sans doute pouvons-nous remercier l’Univers de nous envoyer ce message.”
Un électrochoc pour changer de modèle de développement
Coronavirus et préservation de la planète
Depuis l’apparition du coronavirus, et selon une estimation publiée par Carbon Brief, les émissions de gaz à effet de serre de la Chine ont chuté d’au moins un quart entre le 3 février et le 1er mars comparé à 2019, du fait de la baisse de la production.
Selon la Nasa, les émissions de dioxyde d’azote (NO2) ont, elles, diminué de 10 % à 30 % par rapport à la même période en 2019, près de Wuhan, l’épicentre de l’épidémie, puis dans d’autres régions du pays. (source Nouvel Obs).
Finalement, et pendant que certains se battent contre le virus, en Chine, cette pandémie pourrait presque avoir des effets bénéfiques en termes de santé publique ! La surmortalité liée à la pollution atmosphérique y est estimée à un ou deux millions de personnes chaque année, et la pollution a diminué de 20 à 30 % pendant la crise. Pour un bilan d’environ 3 500 morts du coronavirus, combien de vies auront été épargnées par une meilleure qualité de l’air ?
Selon le site notre-planète.info, les animaux réinvestissent des zones jusqu’alors très fréquentées par les Hommes (les cygnes et poissons sont de retour dans les canaux de Venise, on entend de nouveau les oiseaux dans les grandes villes, les dauphins reviennent dans les ports de Sardaigne).
Croissance et décroissance
Qu’en sera t-il du lien entre croissance et impact écologique ? Des milliers d’entreprises sont actuellement en difficulté. Le recours au chômage partiel ou au chômage technique se généralise. Pour beaucoup, cette épidémie va engendrer une perte significative de revenus et de confort : difficulté d’accès aux soins, précarité économique et énergétique, chômage, complications sanitaires pour les plus fragiles…
On constate donc que le coronavirus illustre assez bien la complexité du débat entre croissance et décroissance. D’un côté, il est évident que la croissance économique et surtout les dérives qu’elle entraîne ont des effets dramatiques pour notre planète et notre santé. Pourtant, la croissance fut, depuis près de deux siècles, l’un des principaux moteurs d’amélioration des techniques médicales, de l’innovation, et de l’amélioration de la qualité de vie humaine.
Alors entre décroissance et course perpétuelle au point de PIB, que faut-il choisir ? Les états seront-ils acteurs de ce changement ? Les peuples prendront ils conscience de leurs vrais besoins ? Saurons-nous collectivement préserver notre planète ainsi que notre santé ?
De chaque épreuve, naît une nouvelle façon de vivre. Ensemble, nous vaincrons le Covid-19. Ensemble, nous construirons une vie différente.
En bonus, une vidéo dont le texte a été écrit par Fred Vargas en 2008 “Nous y voilà, nous y sommes”.
Tu souhaites découvrir une idée de jeu bienveillant pour enfants, rendez-vous dans la Rubrique « Je vais bien, Tout va Bien« .
Bonjour, cela fait vraiment du bien de repositionné les choses à leurs places et vrais valeurs.
Continuez vos articles, je suis très intéressé.
Cordialement.
Super ! merci
Et oui, il y a pleins de choses à faire chez soi que nous avions oublié
Ou pas le temps de le faire.
Mais c’est très bien de nous le rappeler.
Merci pour ce merveilleux blog soyons beaucoup à y adhérer.
Tous vos commentaires à toutes sont super importants. Toutes ensemble, par le partage, nous avons de belles choses à construire !